dimanche 2 avril 2017

24H : A Renens, entre châteaux et barres d'immeubles

       par Chloé Banerjee-Din    publié le: 02.04.2017

 L'Esprit des lieux

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Renens, entre châteaux et barres d'immeubles

Le quartier de Florissant est une des perles d'un Ouest lausannois aux mille visages.

 On le dit populaire. A n'en pas douter, Florissant est l'un des quartiers emblématiques de Renens. Mais il est aussi méconnu, et donne la preuve que l'Ouest lausannois a bien plus qu'un visage. Au premier abord, difficile de passer à côté de ses grandes barres d'immeubles ponctuées d'espaces verts, avec leurs murs gris, parfois un peu décrépis. Elles plantent le décor depuis les années 60 déjà. Un décor de banlieue, mais qui a eu le temps de devenir cher à ses habitants, à égalité avec les petites villas bourgeoises qui, elles aussi, font l'identité du lieu. Ce mélange est en lui-même inattendu, mais qui irait soupçonner que Florissant compte en plus non pas un, mais deux châteaux? Il y a celui de Renens-sur-Roche, belle demeure à fronton qui abrite la Fédération internationale de tennis de table. Et puis, niché dans le coude d'une petite ruelle, il y a aussi le Château de Renens, maison de maître du XVIIIe flanquée d'une tour du XVIe. En leur temps, ces murs auraient accueilli le jeune Mozart, de passage dans la région avec son père.

«L'urbanisme de Florissant est l'un
des plus beaux de la région lausannoise!»
  

Ruth Burckhardt, «la châtelaine» comme certains l'appellent par ici, accueille le visiteur dans son salon aux murs tapissés de livres et de faïences anciennes. Son premier réflexe: ouvrir la fenêtre pour vanter sa vue impressionnante sur cet Ouest lausannois de plus en plus densément construit. La gare de Renens et son tapis de rails portent beau et le silo Obi se dresse fièrement. La délicieuse retraitée est sous le charme de ce mélange des genres: «L'urbanisme de Florissant est l'un des plus beaux de la région lausannoise!» déclare-t-elle en évoquant les constructions hautes, qui respirent grâce aux larges espaces qui les séparent.

Il y a quelques années, les habitants de Florissant ont fait bloc pour sauvegarder cet équilibre. Un plan de quartier devait permettre de construire quatre nouveaux immeubles entre les neuf qui existent déjà. A cette occasion, une étude universitaire présentée à la population s'est permis de dresser le portrait d'un quartier moribond. Daniel Desponds se souvient de cette soirée: «On tombait tous des nues qu'on puisse décrire Florissant de cette manière!» Aujourd'hui encore, il fait partie du Groupe d'intérêt de Florissant (GIF), une association créée pour mener la résistance. Avec succès, puisqu'en 2015 la Municipalité a fini par jeter l'éponge. «Cet esprit frondeur vient d'autres luttes», se remémore Daniel Desponds. Il y a trente ans déjà, lui et d'autres habitants s'étaient battus contre un projet visant à rendre constructible une petite forêt sous le Château de Renens. «On est allé jusqu'au Tribunal fédéral!» Depuis, ce bout de verdure n'a pas bougé, comme le reste du quartier.

«Il faut faire vivre le quartier!»

Dans son kiosque au pied d'une barre d'immeubles, Maria Nagy ne nie pas l'esprit de solidarité qui règne à Florissant. Mais son premier souci n'est pas la lutte contre la densification: «Les gens doivent aussi comprendre qu'il faut faire vivre le quartier plutôt que d'aller voir ailleurs», se désole-t-elle. Ici comme partout, les temps sont durs pour le petit commerce. Et pourtant, les clients ne sont pas si rares et ils savent bien que la kiosquière n'est pas du genre à dire non à un brin de causette.

Dans un quartier aussi hétéroclite, les liens, ça s'entretient. Stephan Kellenberger en sait quelque chose: il est bénévole au sein du Groupe d'animation de Florissant, qui organise concerts et fêtes annuelles. La tâche n'est pas toujours facile, admet-il. Reste une chose qui aide: à Florissant, de l'avis général, on se sent bien: «Je connais beaucoup de gens qui sont là depuis très longtemps, observe-t-il. Ils n'ont pas envie de partir!»

 
Voir l'article original (avec photos)



samedi 25 mars 2017

24 Heures : Malley à nouveau attaqué, cette fois pour sa pollution

 

24 heures          Vaud & Régions   Samedi 25 mars 2017

Malley à nouveau attaqué, cette fois pour sa pollution

Ouest lausannois

Trois associations avancent que le site pollué de l’ancienne usine à gaz n’a pas été assez analysé en vue d’y construire un quartier.


Par Chloé Banerjee-Din


Après l’épreuve – remportée haut la main – du référendum de l’automne passé, les projets de développement de Malley n’ont pas fini de susciter la grogne. Trois associations, deux renanaises et une prillérane, viennent de lancer une pétition qui s’inquiète de la pollution du site et demande aux autorités d’y faire des analyses précises. En effet, là où il est prévu de construire un quartier avec le potentiel d’accueillir 10 000 habitants et emplois se trouvait autrefois une usine à gaz.

«La concentration, notamment d’hydrocarbures, dans le sol est préoccupante, et cette pollution tend à se déplacer sans que l’on sache dans quelle direction», avance Daniel Desponds, membre du Groupe d’intérêt de Florissant, à l’origine de la pétition avec l’Association Vivre Renens et l’Ouest lausannois et Avenir Malley. Déjà très actifs dans la campagne contre le plan de quartier Malley-Gare, ils avertissent cette fois que le terrain contient des produits chimiques, comme du benzène ou de l’arsenic, dépassant très largement les limites autorisées. Selon eux, les analyses qui ont été effectuées et présentées aux parlements communaux de Prilly et de Renens sont incomplètes. «La surface polluée couvre aujourd’hui quatre terrains de foot. Et seuls quatre forages ont été effectués pour des prélèvements. C’est totalement insuffisant», critique Daniel Desponds, pour qui les autorités se sont en outre montrées très peu transparentes sur ce sujet.

Municipale chargée de l’Urbanisme à Renens, Tinetta Maystre relève que la responsabilité de dépolluer revient aux propriétaires des terrains. Les zones les plus polluées, autour du Théâtre Kléber-Méleau, appartiennent en l’occurrence à la Ville de Lausanne. Et, même si elles se trouvent sur territoire renanais, elles n’ont pas encore fait l’objet d’un plan de quartier qui détaillerait les analyses et les mesures à prendre. Selon elle, il faut attendre avant de juger: «Le plan de quartier Malley-Gazomètre n’existe pas encore. C’est nous faire un procès d’intention que de prétendre que nous ne faisons rien.»

Chef du Service de l’urbanisme de Lausanne, André Baillot assure, quant à lui, que la Ville prendra ses responsabilités: «Nous ne savons pas encore ce que nous allons construire à quel endroit. Cela ne sert à rien de tout décontaminer avant de le savoir. Nous ferons des études de pollution plus précises et prendrons des mesures le moment venu.»

Les pétitionnaires devraient suivre cela de près. «Notre objectif n’est pas d’empêcher le quartier de se construire, promet Daniel Desponds. Mais nous voulons veiller à ce que cela se fasse correctement.» (24 heures)

 

 

lundi 20 mars 2017

Pétition pour l’assainissement de Malley avant d’y construire un écoquartier

1024 signatures ! La pétition:

"Un  écoquartier à Malley OUI, mais pas sur un site pollué !"

 est en main du Grand Conseil 

 < écouter l'annonce > faite par le président du Grand Conseil

 
Les comités du GIF, de l'AVREOL et d'Avenir Malley ont décidé de lancer une pétition pour demander qu'avant toute réalisation sur la friche de Malley, l'importante pollution liée à l'ancienne usine à Gaz soit étudiée avec précision et les terrains traités en conséquence.
La pétition sera adressée au Grand Conseil vaudois.

L'assemblée générale du 25 mars 2017, a donné le coup d'envoi public de la pétition qui est intitulée :

Un  écoquartier à Malley OUI, mais pas sur un site pollué !

La commune de Renens est particulièrement concernée car cette pollution qui se trouve entièrement sur son territoire, par contre le terrain appartient à la ville de Lausanne qui est de ce fait responsable de la décontamination du site.
Quels sont les futurs habitants qui voudront de gaieté de coeur côtoyer et jouir d'espaces publics dont le sous-sol renferme terre et eau polluée jusqu'à plus de 10 m de profondeur ?
Si à Genève, Neuchâtel et Bienne, les sites des Usines à gaz ont été entièrement dépollués, le projet de Malley gazomètre a pris l'option de construire essentiellement autour de la zone polluée et d'aménager celle-ci avec parcs, promenades et bassin. Est-ce admissible ?

en rose clair et pointillé, hydrocarbures-HAP...

Pour voir le texte complet et imprimer la pétition pour signature, 
cliquez   <ICI> , 


imprimez les explications et plan du site contaminé, cliquez  <ICI>


Pour approfondir le sujet, lire les dossiers : 

1) La présentation visuelle faite lors de l'Assemblée générale :
Un résumé de la situation en 15 dias, cliquez <ICI>

2) Le dossier détaillé " Les dessous de Malley - Etat des lieux "  
Au sommaire :
- L'usine à gaz, comment ça marche ?
- Concentration des polluants dans les échantillons d’eaux souterraines de Malley ?
- Propagation de la pollution par contamination de l’eau souterraine
- Jusqu'où ira cette contamination ?
- Situation analogue à Genève
- Le projet de réhabilitation de la friche de Malley
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Réactions de nos associations avant la votation sur Malley-gare (en nov 2016):
- de Avenir Malley : "Un écoquartier sur un site pollué ?"
- du GIF, lors du débat à Prilly : "La contamination des sous-sols de la friche de Malley est-elle un sujet de préoccupation?" 
Les questions de pollution ont suscité des réponses évasives, du genre « les études nécessaires ont été faites », et « le propriétaire des terrains (la ville de Lausanne pour l’essentiel) paiera les frais de dépollution ». 



Signez et faites signer cette pétition !!!

La pétition est soutenue par l’Association Arc-en-ciel - Rassemblement des opinions libres de Renens (AEC), Grand-parents pour le Climat et diffusée aux membres du Mouvement pour la défense de Lausanne (MDL).

! ! !
24 Heures en parle dans son édition du samedi 25 mars :
           "Malley de nouveau attaqué, cette fois pour sa pollution" 

            cliquez sur l'article miniature pour le lire :

                ***

Voir également: toute la rubrique "Pollution Malley"

mercredi 8 mars 2017

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2017 samedi 25 mars à 10h

Convocation
à l’ Assemblée générale 2017
de l’association
« Groupe d’Intérêt de Florissant (GIF) »

Samedi 25 mars 2017,  à 10 heures

Au rez-de-chaussée du café le florissant
(entrée côté chemin de la roche)

Nous vous invitons à venir encourager votre comité et tous les membres et amis qui soutiennent :
le bien-être de notre quartier et

le maintien du pavillon scolaire des classes enfantines

(*)
La séance sera suivie d’un apéritif

Cette association indépendante a pour but de représenter les habitants de Florissant afin de promouvoir et soutenir un développement harmonieux du quartier  (articles 2 des statuts)



(*) La pétition intitulée
"Un écoquartier à Malley OUI, mais pas sur un site pollué !",
initiée par le GIF, l'AVREOL et Avenir Malley, sera également présentée et lancée à la fin de l'assemblée.



dimanche 19 février 2017

Questions aux Autorités de Prilly et Renens


La contamination des sous-sols de la friche de Malley est-elle un sujet de préoccupation ?       (nov 2016)

Des tours, peut-être, mais dans quel sous-sol vont-elles reposer ?

On peut lire dans  la notice d'impact sur l'environnement
(annexée au plan de quartier), que le site de Malley est contaminé de manière relativement importante.
Il est mention de plusieurs types de pollution, dont la plus grave est celle qui comprend des hydrocarbures, du goudron, des HAP (*), .....


Ces polluants sont observés jusqu'à 12 m de profondeur (en fait ils baignent dans la nappe phréatique).

Le plus inquiétant est que cette pollution migre dans le sens d'écoulement des eaux souterraines.

La question est toute simple :
Que va-t-on entreprendre pour que cette contamination ne finisse pas tôt au tard dans le lac Léman ?   Et par conséquent aux robinets de nos maisons.

Questions supplémentaires :                                           Voir le sondage ci-dessous
·         Les fondations des grands immeubles ne risquent-elles pas d’influencer la nappe phréatique ?

·         Est-il prévu de couvrir la zone d’une couverture étanche ? (Un pseudo sarcophage). Si oui, comment la migration de cette pollution va-t-elle être stoppée et contrôlée ?
·         Si la décontamination du site n’est pas envisagée, est-il judicieux de donner l’étiquette d’Echo quartier à la réhabilitation de ce site industrielle ?

       Annexes :
1.       Notice d'impact sur l'environnement du plan de quartier « Malley gare » (document officiel)
2.       Résumé de la notice ci-dessus et résultat de 2 sondages
3.   Pour approfondir le sujet, lire le dossier suivant :
           " Les dessous de Malley - Etat des lieux "  
(mis à jour le 18.2.2017)

(*) HAP : « Hydrocarbures aromatiques polycycliques ».
Ce sont des sous-produits liés à la fabrication du gaz à partir du charbon, qui ont la particularité de dégager une très forte odeur et d'être très cancérigènes
).