Vaud & Régions| Malley: un gros projet de quartier sort du frigo
Destiné à loger 1600 personnes, le quartier Gazomètre était gelé depuis 2019 à cause du risque de pollution. Le résultat des études s’avère rassurant.
Le quartier Malley-Gazomètre prévoit d’accueillir 1600 habitants et 500 emplois.
Face au risque de pollution, des analyses ont été menées depuis 2019, retardant la concrétisation du projet.
Les résultats définitifs écartent le besoin de dépolluer, mais des études devront assurer que les nouvelles constructions n’aggraveront pas la pollution existante.
Les travaux pourraient commencer en 2028.
Alors
que les premières tours de Malley sont en construction, d’autres
chantiers se profilent à l’horizon. C’est le cas du projet
Malley-Gazomètre, l’un des plus importants dans la requalification de la
friche, puisqu’il doit accueillir près de 1600 habitants et
500 emplois.
Gelé depuis 2019, il vient d’être sorti du frigo, comme l’annoncent la Ville de Lausanne, propriétaire des terrains, et celles de Renens et Prilly, où se situe le projet. Selon leurs prévisions, la construction du quartier devrait commencer en 2028, et il devrait être habité dès 2031.
Si le quartier du Gazomètre était en attente jusqu’ici, c’est en raison de la pollution présente dans les sols. Jusque dans les années 70, le site accueillait en effet des industries, dont l’ancienne boule à gaz témoigne encore aujourd’hui, dans la zone où se situe le Théâtre Kléber-Méleau. En 2019, alors que la mise à l’enquête du plan de quartier était imminente, le Canton a ordonné des analyses des terrains.
Trois ans plus tard, en 2022, des résultats intermédiaires sont tombés, rangeant le site sous l’étiquette peu favorable de «site pollué nécessitant un assainissement». Finalement, à la suite des analyses définitives, il entre toutefois dans la catégorie moins contraignante de «site pollué nécessitant une surveillance».
Pas de carte blanche
Pour rassurer les usagers de la friche de Malley, l’ensemble des analyses ont montré que la pollution ne causait aucun risque actuellement. La question qui vient d’être tranchée était de savoir s’il faudrait assainir les sols avant de construire, afin que les habitants futurs ne subissent pas de risques, notamment par la libération de gaz. La réponse est non, épargnant des coûts de dépollution potentiellement importants.
Le projet pourra ainsi aller de l’avant, mais sans pour autant avoir carte blanche: «Il faudra garantir que les projets de construction ne conduisent pas à diffuser la pollution, qui est actuellement contenue dans un foyer clairement identifié. Des mesures seront définies au cas par cas», explique Guillaume Dekkil, responsable du Bureau de développement et projet Métamorphose de la Ville de Lausanne.
Il précise notamment que le projet d’aménager un parc tient toujours, et que l’enjeu se situera en particulier au niveau des fondations des bâtiments et des constructions en sous-sol. «Cela représentera des surcoûts potentiels et il faudra faire des arbitrages pour les limiter.» Remanié, le plan d’affectation Malley-Gazomètre devrait être mis à l’enquête publique fin 2025.