Rédactrice
Chloé Din Publié le : 27.08.2023
«Un enjeu d’identité» Renens ne veut plus se
densifier
La Ville met à l’enquête son Plan d’affectation
communal. Sauf à Malley, elle n’encouragera pas les nouvelles constructions.
Verdure et préservation du bâti sont les maîtres mots.
Le
message de la Municipalité de Renens en termes de développement est clair: elle
veut privilégier le maintien des constructions existantes et ne pas encourager
la réalisation de nouveaux bâtiments.
FLORIAN
CELLA
La ville de
Renens est une des plus densément construites du canton, et elle ne compte pas
l’être davantage. Rappelant que la commune compte 21’000 habitants et 10’000
emplois sur son territoire, la Municipalité met à l’enquête son Plan
d’affectation (PACom), un document disponible en ligne,
qui fixe les règles pour les propriétaires fonciers, au moins pour les quinze
prochaines années.
Communication
de la Ville de Renens au sujet du PACom
Dans la communication
qui accompagne cette procédure, un message est clair: «La Municipalité
privilégie le maintien des constructions existantes et n’encourage pas la
réalisation de nouveaux bâtiments.» Ce sera le cas pour la majorité du
territoire communal, à l’exception de parcelles qui font l’objet d’un plan de
quartier distinct. La partie renanaise de Malley, en particulier, est en cours
de planification en vue de loger quelque 1600 habitants.
Zones de protection
Attaché au
PACom, un plan délimite les zones de la ville en fonction de leuraffectation. On y distingue tout
d’abord trois zones désignées comme centralités urbaines: le centre-ville
proche de la gare, mais aussi les pâtés d’immeubles qui font face à la Ferme
des Tilleuls et au Collège du Censuy.
De grandes
portions du territoire, avec une densité moyenne et faible, sont quant à elles
placées en zone de protection du bâti existant. Des ensembles particulièrement
protégés se situent aux Biondes, à l’avenue de la Poste ou encore, autour du
parc En Verdeaux.
La
Municipalité affiche ainsi son souci de la protection du patrimoine face à la
poussée des projets de développement: «Alors que l’Ouest lausannois est en
pleine mutation, reconnaître et trouver les moyens de préserver ce qui
caractérise cette région représente un enjeu d’identité face aux besoins de
rénovation et aux volontés de transformation.»
Mesures climatiques
Les objectifs
climatiques sont aussi mis en avant dans la nouvelle planification, notamment à
travers la désignation de zones de verdure. Des principes sont posés pour
renforcer la végétation, imposant entre autres un nombre minimum d’arbres majeurs
sur la surface des parcelles. Le nombre de places de parc sera en outre limité
en fonction du nombre de logements et les entreprises de plus de 50 employés
devront se doter d’un plan de mobilité.
La mise à
l’enquête publique court jusqu’au 17 septembre. Avant d’être mis en
vigueur, le PACom devra encore être soumis au Conseil communal.